Le Grand Salon [PV avec Eloha et Luinwe]

Il faisait déjà nuit depuis quelque temps… Yori était de garde ce soir… Il s’ennuyait sur le balcon… Quand un étrange vent glacial lui parcourut l’échine…

« Et dans vos sourire… »

Cette voix… Ce n’était pas possible… Il ne pouvait pas être là… Se retournant en serrant son hallebarde, Yori croisa avec terreur le regard de celui qui faisait trembler le monde…

« … je ne vois que des couteaux… »

Yori ne put même pas donner l’alerte…Sa gorge venait de se fendre, son sang gargouillait dans sa gorge et sa respiration était devenu sifflante…Il s’écroula lourdement au sol…Sa dernière vision fut celle d’une silhouette blanche au long cheveux noir…

Lucifel Abelem… Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus fait parler de lui… Un ou deux mois…Son beau kimono de soie blanche était couvert de sang frais…Ses long cheveux noir était lâché et flottait derrière lui…A sa ceinture pendait deux katanas dans des fourreau blanc et or… Mais son kimono était plein de poignards et autres lames… l’une d’elle trônait maintenant au sol dans le couloirs, couverte de sang.

Il avançait dans le couloir d’un pas lent, comme si la réalité ne l’atteignait pas... Il avait le temps… Tout se passait à temps… Son regard à demi clos perçut les deux gardes au fond du couloir… Ils le reconnurent… Ils chargèrent… Lucifel soupira… Il ferma lentement les yeux… Un pas… Deux pas… Trois pas…Le raclement d’une lame… Il fit un peu sur le côté, se penchant avec souplesse, la lame passa prêt de sa gorge sans l’atteindre… Mais lui… Son poignard avait parfaitement atteint le cœur de sa cible… L’homme tituba encore un instant avant de s’écrouler, comprenant à peine ce qui venait de lui ôter la vie…

L’autre garde venait de doubler le messager du Chao et se retourna, tenant son épée bien droite devant lui en tremblant tandis que l’être aux ailes noires se retournait lentement, le toisant d’un regard morne….

« Je ne te haïs point… Fuis maintenant…Vas porter le message de ma venue… »

Le garde aurait voulut obéir mais son serment envers la Seraphine et son honneur l’en empêchaient… Il hurla et chargea, levant son épée bien haut… Ce fut sa dernière erreur… Se penchant sur le côté et se penchant un peu, Lucifel vint saisir l’un de ses katanas…Les deux hommes ne firent que se croiser… Lucifel n’avait fait qu’un pas… Il tenant sa lame à l’envers, la pointe vers ses côtes…Mais toute le tranchant était maculé de sang… Le garde lâcha son arme en crachant du sang… Ses tripes se déversaient à ses pieds alors qu’il cherchait désespérément à le retenir de ses mains… Mais il ne put continuer, ses yeux étant maintenant attirés par la pointe de la lame qui venait de percer son dos…Lucifer la retira lentement et laissa le cadavre s’écrouler et mourir… L’homme ne s’était même pas éteint qu’il commençait déjà à nettoyer la lame de son katana sur les habits du garde…

Rengainant sa lame, Lucifel entra dans le salon et alla s’installer à un des canapés.

« Et il vécut en gardant sa ligne de conduite… Il en mourut bêtement… »

Eloha apparut de derrière la grande porte, son visage serein, malgrés les trois morts qu'elle aparçut avant toute chose. Mais pas besoin de le voir pour savoir qui était l'auteur des meurtres : Lucifel. Elle leva la tête, faisant bouger ses longs cheveux blond, et l'appercut. D'une voix calme et claire, elle dit :

Te revoilà donc, Lucifel.

Sa longue robe blanche commenca a devenir rouge, car elle avait marché dans la flaque rouge et visqueuse qui s'étalait peu à peu à terre. Ses grand yeux noisettes brillait d'une intensitée inouie, comme si le feux d'une haine inexorabe les consumaient. Elle leva un bras et ferma toute les fenêtres, sans bouger de sa place. Les unes après les autres, puis elle rabaissa son bras, le laissant pendre mollement a son côté. Sa robe était maintenant enterement rouge de sang, ce qui lui faisait un petit air malfaisante. Elle s'avanca d'un pas, puis deux, puis trois, jusqu'a être bien en face de Lucifel. Puis, elle lui murmura a l'oreille :

Tu sais très bien que tu ne peux nous tuer, pourquoi t'acharne tu comme ca ?

Un sourir en coin se dessina sur les fines lèvres de la Seraphine de Lumière, un sourir sadique et malsain, que seule Lucifel connaissait. Et oui, elle avait beau être la Seraphine de Lumière, elle n'était pas toujours joyeuse et gentille, elle pouvait être sadique et haineuse. Elle resta plantée la, juste devant l'Ange Dechu, attendant une réaction de sa part, quelqu'elle soit.

Luinwe avait eu l'audace de venir dans le château. Enfin audace, il se permet tout ne l'oublions pas. Mais il avait eu le courage de venir sur ces terres surtout. Et encore une fois il le regrettait. Ici dans ce palace, dans cet endroit qui puait l'humain à des kilomètres à la ronde, il se demandait ce qu'il faisait. Peu après sa rencontre avec Eloha et l'hybride, cette Rize, il était parti. Loin d'Eloha, loin de tout, pour avoir un peu de calme. Mais en direction des plaines de Valeron, forcément, il venait des Hellers, il ne voulait pas aller dans les villes sèches, donc forcément le prochaine endroit sur sa route était les plaines de Valeron. Que ne fut son erreur. Un hybride à l'apparence de même pas quinze ans ça attire l'attention, surtout dans les rues. Emmené par une bande d'artistes itinérants il avait réussi à leur fausser compagnie en utilisant son pouvoir d'illusion. Mais trop tard, il était déjà trop près de Tendhera. Un soupir aux lèvres, le jeune homme secoua la tête se sortant de ses pensées.

Maintenant qu'il y était, autant qu'il visite ce château qui faisait la fierté de cette fille, cette séraphine de la lumière, cette ... Comme il ne pouvait la supporter celle là. Un soupir aux lèvres il observa le bas, se trouvant sur le toit de la plus haute tour. Ça faisait une jolie vue. Mais comment était-il grimpé là haut ? Rappelez-vous, c'est l'un de ses Dieux qui régissent les éléments de l'univers, même si celui si ne ressemble en rien à ce qu'il devrait être. Non depuis plusieurs centaines d'années, il avait arrêté de les compter au bout du compte, il se baladait avec cette apparence d'enfant chat. Mais ça ne l'empêchait pas de se servir de ses ailes. Bon pour en revenir à notre sujet sa majesté Luinwe était en train de se reposer sur le toits de la tour, un endroit parfait pour ne pas être dérangé, son envie de visite ayant vite fait de la place à la fatigue jusqu'au moment où ...

- L'odeur du sang ... se murmura-t-il pour lui-même.

Mais pourquoi est-ce qu'il y avait l'odeur du sang. Ni une, ni deux sa curiosité l'emporta, et déployant ses six ailes noires, il ne tarda pas à se fondre dans l'obscurité de la nuit, suivent les effluves de cet odeur sanglantes. Ca ne devait être qu'une altercation entre des gardes, mais tout de même, que cette odeur soit si présente c'est qu'il y avait un soucis. Mais ne pensait pas qu'il va faire la loi, il ne faut pas rêver. Il descendit ainsi plusieurs dizaines de mètres avant d'arriver sur un balcon, où ce trouvait un cadavre. Charmant. Il n'avait pas le pouvoir de la séraphine de la mort donc ne pouvait pas le ramener à la vie. Et puis qu'est-ce que ça lui aurait apporté ? Rien forcément.

Soupir aux lèvres, il détourna le regard du cadavre se fondant dans l'obscurité du couloir, ses ailes disparaissant dans un nuage de plumes, où il ne tarda pas à trouver deux autres cadavres. En y regardant de plus près, sur l'un d'eux la signature semblait être la même que sur celui de dehors. La même arme. Un expert en maniement d'épée. Même si la lame semblait plus longue, et plus fine, comme celle d'un sabre long. Se relevant après son inspection, il rabattit le capuchon de sa tunique sur son visage, le cachant ainsi et se dirigea vers le salon, où se trouvait déjà quelqu'un. Masquant son aura, pour ne paraître qu'un adorable homme chat, il ne put s'empêcher de ricaner. Cette présence, elle le faisait remonter à bien des années en arrière. Et cette autre ... Oui dans le couloir il avait remarqué que quelqu'un était venu avant lui, ce quelqu'un qui n'avait pas pris soin de regarder où elle marchait

- Le diable est revenu ... mais y aurait-il une catin à ses côtés ?

Lucifel était installé sur le grand canapé du salon, son kimono de soie blanche maculé du sang de ses trois victimes… On aurait dit que son habit était de neige, décoré par la peinture rougeoyante d’un peintre fou… Un art abstrait qui prenait toute son importance quand l’homme bougeait, le tissu devenant vivant.

Mais rien ne semblait troublait Lucifel. Pas même la Séraphine dont les habits semblaient absorber le sang… Voila une vision des plus grotesque… La lumière et le sang…Une lumière rouge… Voila la véritable identité des Séraphins… Des lumières baignées de sang…

Elle vint jusqu'à lui et se pencha à son oreille pour lui murmurer une ineptie de plus…Lucifel n’eu aucune espèce de réaction, levant simplement un regard morne sur la Séraphine… Qu’elle était pathétique… Elle pouvait se forcer à danser sur des air qu’elle croyait connaître, jamais elle ne serait une véritable danseuse… Son sadisme était aussi faux que sa soi-disant Lumière… Elle n’était qu’une enfant capricieuse…

Le regard de Lucifel glissa lentement sur le côté… Un autre personnage venait de s’immiscer dans leur conversation… Il pouvait chercher à cacher son aura autant que ses ailes, il ne bernait personne… La lumière et les Ténèbres…

« Et rien dans le monde ou dans les cieux ne put jeter à bas sa volonté… »

Un vague sourire se dessina sur le visage de l’être déchu… Il se leva lentement du canapé, son kimono émettant un doux frottement avec le tissu délicat du canapé. Il pencha lentement la tête sur le côté et posa son regard tantôt sur l’homme, tantôt sur la femme…

« Et plus la Lumière se répand, plus les Ténèbres sont présent… »

Fermant les yeux, Lucifel porta une main à ses cheveux en se redressant lentement…

« Il n’y a ni acharnement ni immortalité… Même le plus brillant des soleils finit par s’éteindre… L’Ordre fera place au Chao… Et le Soleil… »

Lucifel fit glisser ses yeux sur Luinwe.

« …Comme la Lune, disparaîtront, emporté par les Tempêtes implacables du Changement… »

L’homme au quatre ailes noires ne montrait aucun signe de sentiments. Il ne faisait que faire glisser lentement ses yeux d’un Séraphin à l’autre… Ses deux bras retombèrent le long de son corps… Il n’avait visiblement ni peur ni stress à se trouver devant deux de ses ennemis…

Eloha vit rentrer Luinwe, mais n'en dit rien. Même si ce qu'il disait était censé la blessée, cela ne l'attegnit pas, pas en cet instant en tout cas. Quand Lucifel etait en face d'elle, sa rancoeur et sa haine prenaient le dessus, alors là, rien ne pouvait l'atteindre, seule les paroles sans convictions de l'Ange dechu. Et encore... Quand elle replongea son regard noisette dans celui -sans emotions- de Lucifel, un sourir se peignia sur son visage enfantin. Un sourir incompréhensible.

La lumière gagnera sur toi, ainsi que les ténèbres...

Elle laissa passer quelques secondes avant de continuer sa phrase, completement rationelle :

Mais suis-je bête ! Les ténèbres t'on déjà gagné, puisque tu es devenu fou allier ! Ton coeur n'est plus qu'un organe qui te fait vivre, tu ne ressent plus rien, ni l'amour, ni la joix... Rien, juste... J'ai raison et tu le sais...

Elle regarda tour à tour Luinwe et Lucifel, tout deux se ressemblaient, en faite. Tout deux ne ressentait pas l'amour, seulement la haine et la rancoeure. Mais contrairement a Lucifel, Luinwe se battait pour une cause juste. Son regard s'attarda denouveau sur l'Ange dechu, et sa voix raisona, clair, dans tout le chateau Comyn :

Avant que tu ne te rebelle, tout était en harmonie, tout etait bien... Mais non, il a fallut que tu... tu...

Eloha deveint rouge de colère, a repenssée a la guerre passée, qui allait recommencer.

Tu n'es qu'un imbecile de première classe, tu le sais ?

Une larme noir gilssa lentement sur sa joue, redevenue pâle. Une larme de colère et d'incomprehention. Elle tourna le dos aux deux hommes et partit dans un coin de la piece, sombre.

La scène entre Lucifel et Eloha laissait Luinwe de marbre. Appuyé contre la porte, le capuchon glissa doucement, découvrant son visage et sa chevelure violine, d'où ses deux oreilles de chat sortaient, à l'écoute du moindre bruit. Il avait laissé tomber le capuchon car Lucifel avec ses discours qui semblait être un charabia venait bien de dire qu'il l'avait découvert. Forcément un ange déchu ça ressent les ténèbres. Forcément. Les prédictions qu'il sortait n'avait ni queue ni tête, mais faisait sourire Luinwe. Si celui-ci n'était pas aussi borné dans ses idées, il aurait fait parfait représentant des ténèbres, sans doute meilleur que lui. Oh non ça ne le gênait pas de l'avouer, il n'aimait pas son rôle de séraphins, de plus, lors de la guerre contre Lucifel, il n'avait donné son aide que parce qu'il jouait sa peau dans l'histoire, rien d'autre. Il n'aimait pas les séraphins, et les avait vite laissé tomber pour vivre sa propre aventure. Et d'un côté il enviait presque cette liberté que pouvait avoir l'ange déchu de cette pièce.

La « Catin » de son côté n'était pas ce qu'elle était. Drôle de façon de parler pour quelqu'un qui semblait être douce. Sa façon d'agir, son regard, il n'y avait que des incohérences. La lumière s'affaiblirait-elle ? Sans doute. Car prétendre qu'elle gagnera sur un être au cœur aussi sombre c'était prétendre au diable. Mais le diable était là donc ... Les ténèbres l'ont gagné ? Et depuis quand ? Luinwe n'était pas au courant. Car la description qu'elle faisait de Lucifel, n'était pas celui d'un être des ténèbres à ce qu'il sache. Le regard de la jeune fille sur lui, ne lui fit que répondre par un sourire mesquin. Il savait au fond ce qu'elle pensait. Qu'ils étaient pareils mais c'était faux. L'amour était une ineptie, la haine une joyeuse compagne, et la rancœur une bonne amie. Mais les justes causes, qu'on les lui rappelle. Il ne se battait que pour sa survie. Egoïste jusqu'au bout.

Eloha n'avait plus de cohérence. Et puis niveau insulte ce n'était pas le mieux que l'on puisse trouver. Pauvre enfant, incohérente à cause de la colère, mais également de la tristesse à voir une guerre recommencer. Un soupir aux lèvres, Luinwe alla s'asseoir sur le dos d'un des fauteuils de la pièce, près à bondir comme un chat, ses ailes disparaissant dans une pluie de plume. Ce fut à son tour de regarder et Lucifel et Eloha. Quel jeu étrange entre les deux. Autant ne faire que regarder, c'est plus marrant. Car rentrer dans celui-ci n'avait pas d'intérêt. Le diable parler en énigme, et la catin s'énervait. Peut être avait-elle aimé Lucifel. Pardon, Eloha aimait n'importe quel ange, comme lui il aimait les hybrides, et les démons. Enfin aimer, il les appréciait voila tout.

- Non pas que vous m'ennuyez tous les deux ... Mais vous avez prévu autre chose à part ce jeu de charade, et ce pseudo énervement ?

Bien sûr qu'il cherchait les ennuis. N'oublions pas qui il est. Luinwe, sa majesté Luinwe qui sème le doute dans les cœurs, et qui aime voir la discorde, car la discorde corrompt les cœurs, et les ténèbres prennent enfin le dessus. Et puis pour une fois qu'il pouvait se rire d'Eloha c'était une bonne chose non ? La seule personne qui l'intriguait un peu c'était Lucifel, car il se doutait que ce genre de pique ne lui ferait rien ...

Lucifel fixa l’apparente jeune femme…Son regard se fit encore plus morne, si cela était possible, tout en glissant sur le côté… Il ne regardait plus les Séraphins, juste le vide…Le vide… Voila la véritable essence du nouveau monde…L’absolu Néant…Pas de lumière, pas de ténèbres… Juste le changement perpétuel et chaotique…

La Lumière l’emporterait sur lui et les Ténèbres ? Et comment la Lumière s’y prendra t-elle pour éliminer ce qu’elle répand ? Et comment compte-elle vaincre le Changement ? Personne ne peut aller contre le Changement… Il emporte et balaye tout…Faire place net et tout recommencer.

Lucifel prit tout de même la peine d’éclairer la lanterne de la Lumière… Il s’en serait voulu de la tuer an la laissant ignorante…

« Les Ténèbres n’ont aucune emprise…Effectivement… Plus de haine…Plus de rancœur…Plus de sentiments… »

Reposant son regard sur Eloha, Lucifel afficha un très vague sourire…

« Ne crois pas savoir des choses…Tout n’est qu’illusion…Et tout Change…Lumière…Ténèbre…Mort…Vie…Tout sera brassé, étiré, déchiré…Détruit… »

L’ange déchu ferma les yeux et leva un peu la tête, inspirant profondément…Il s’enivrait de ce Chao en prévision, de cette Tempête qui allait s’abattre sur le monde et en modifier toute les règles établies… Les détruire… Eloha lui rappela également l’époque de sa révolte… Doux souvenir… Les premiers parfums du Changement, les premiers remous du Chao… Ils avaient été des milliers à le suivre… Cela n’était que la preuve que ce monde n’avait que trop duré… Les gens voulaient du changement… Il leur offrira sur un plateau d’argent… Puis elle lui annonça qu’il était un imbécile de première classe…

L’insulte était si puérile que celui que certain surnommé le Diable ne put s’empêcher d’ouvrir les yeux et de reposer les yeux sur la Séraphine qui se mit à pleurer… Pendant un instant, un de ses sourcil se arqua alors qu’il émettait un « hum ? » interrogatif… Depuis quand la Séraphine subissait-elle un retour en enfance ?... Poussant un soupir de mécontentement, Lucifel préféra tourner la tête vers Luinwe… Lui au moins restait égale à lui-même et à ce qu’on pouvait attendre d’un Séraphins ne vivant que pour répandre « Le mal »… Une notion bien abstraite que ne prenait tout son sens qu’une fois trempée dans « le bien »…Cela commençait à faire beaucoup d’abstrait pour un si petit tableau…

« Et toi ?... Qu’as-tu prévu ? Parler d’un temps révolu ? Encenser une harmonie qui n’existait que dans l’utopie pathétique d’une poignée de Séraphins ? »

L’homme émit un ricanement sinistre alors qu’il se déplaçait de quelque pas vers le centre de la salle…Il était déçu… Il aurait crut que les Séraphins auraient eu plus de répondant… Mais finalement, même eux se fichaient de ce qui allait se passer… Eux aussi, intérieurement, désiraient le Changement…

« Je vous donnerai le repos auquel vous aspirez tant…Mais pour cela, il faut mettre un terme à votre illusion… Je ne peux que vous inviter à vous réveiller… Oubliez votre rêve égoïste au profit du monde… »

Lucifel posa à nouveau son regard sur les deux Séraphins, et d’un geste effroyablement précis, il envoya deux poignards…L’un se planta dans le canapé entre les jambes de Luinwe et l’autre vint se planter dans le mur à côté d’Eloha.

« Rendez ce service au Monde…Evitez lui le Chao avant le Changement »

Lucifel savait pertinemment qu’aucun des deux Séraphins ne serait assez philanthrope pour s’ouvrir les veines… Mais Lucifel aussi avait ses utopies, et il gardait l’espoir que les Séraphins abandonnent leurs privilèges égoïstes au profit du Changement…Mais comme toute les utopies, cela ne pouvait être réel… Il faudrait le Chao d’une guerre…Un massacre général…Et finalement la disparition des clés de voûtes de ce monde…

(bleuuuh >-< tout pourris ce poste)

Eloha ne bougea d'abort pas quand il lanca les poigniards. Elle savait très bien que rien ne pouvait la tuer, sauf elle, et part son propre désire. Et c'est pour cela que Lucifel ne gagnerait jamais sur les Seraphins. Part contre, lui , il était faible et déstructible. Elle avait l'habitude de laisser les gens en vie, mais lui, dés qu'elle ne aurai l'occasion, elle le tuerai, immediatement, elle ne ferait plus la même erreur deux fois. Elle s'avanca aussi au centre de la piece, et plus elle avancait, plus une lumière dorée l'entourait, de plus en plus forte. Ses cheveux voletaient dans tout les sens, et ses yeux devienrent or, brillant comme le soleil. Même sa robe virvoltait autoure d'elle. Soudain, d'une voix brisée en deux, et dit, dans une colère noir :

Tu te fou carrement de ma gueule ! Tu sais très bien que tu ne peux nous tuer, et tu sais très bien que tant qu'on est là, rien de détruira ce monde... Tu aura beau tuer tout les gens que tu veux, nous savons refaire la vie, et nous, nous pouvons te tuer, et on ne refera pas la même erreur deux fois !! Nous avons été trop clément, la première fois, nous avions cru que tu avait comprit. Mais non, il faut que tu refasse le CON !!!

Eloha était maintenant a quelques mettres du sol, elle flottait dans l'air, et ses ailes, si blanches, si grandes, était sortient de son dos. Sa robe était a présent a moitié déchirée, laissant voir quelques pacerelles de sa peau nue et douce. Eloha était énèrvée, et maintenant, ils aurai du mal a la calmée. Elle tendit les mains vers Lucifel et une bulle d'or apparut entre elles. Elle grossisait, et puis, d'un coup, Eloha la balanca sur Lucifel.

« Et toi ?... Qu’as-tu prévu ? Parler d’un temps révolu ? Encenser une harmonie qui n’existait que dans l’utopie pathétique d’une poignée de Séraphins ? » Non Luinwe n'avait rien prévu de tout cela. Il n'avait prévu de ne rien faire. Car si le chaos venait il serait le premier à l'accepter, seulement s’il le maitrisait bien sûr. Sinon il n'en voyait pas l'intérêt. Leur rêve égoïste au profit du monde ? Ce fut autour du séraphin de ricaner. Il avait une drôle de manière de voir le monde le Lucifel. Parce que son changement c'était quoi ? C'était régner à leur place ? C'était jouer les tyrans ? Sans façons alors.

Soupirant il regarda le poignard se planter dans le fauteuil abimant le dessus de celui-ci. Avec délicatesse l'homme chat le pris avant de jouer avec, la pointe de celle-ci reposant sur l'un de ses doigts tandis qu'il le faisait tourner. Jusqu'au moment où Eloha s'énerva. Jusqu'au moment où celle-ci s'énerva. Ce qu'elle disait été en partie vrai, mais d'un côté Luinwe avait envie de voir le plan de Lucifel. Parce qu'il était attiré par le chaos et par les ténèbres, parce qu'il était attiré par tout ce qui était mal. Donc voir cette guerre était quelque chose qu'il souhait. Sans doute était-ce pour ça qu'il avait abandonné les séraphins pour vivre sa vie.

Et sans attendre Luinwe bondit de son fauteuil, aussi agile que la race dont il avait pris l'apparence. Il lança alors le poignard avec lequel il jouait qui traversant le tissus de la robe d'Eloha, alla bloquer la séraphine contre le mur tandis qu'il s'interposait entre elle et Lucifel. D'un geste rapide il enclencha son maniement des ombres. Heureusement qu'il faisait nuit. Comme douée d'une vie propre, la pièce fut envahie par les ténèbres qui formèrent un mur devant l'attaque d'Eloha. Et comme on le savait. Ténèbres et les Lumières s'attirent et s'annihilent. Alors l'attaque d'Eloha s'explosa contre le mur de ténèbres de Luinwe, qui se tenait à genoux pour les efforts au sol. Son regard s'était soudainement assombri tandis qu'il regardait Eloha.

- Pas maintenant. Celle qui prétend à la vie et à la lumière, voila que tu veux tout détruire !! Reprends-toi !! Luinwe avait ponctuait ses mots d'un geste. S'étant relevé il venait de gifler la jeune femme qu'il avait bloqué contre le mur à l'aide du poignard.

Lucifel avait obtenu ce qu’il voulait… Il venait de montrer une fois de plus la faiblesse des Séraphins…Admirait là ! Cette soi-disant déesse de la lumière, vociférant comme une fille de bar… Il ne put s’empêcher d’éclater de rire… Un rire qui emplit la salle entière alors que l’ange déchu posait sa main contre sa bouche, cherchant à contenir son fou rire… Il parvint tout de même à le contenir assez pour continuer de titiller la Séraphine.

« Vraiment ? Et si je venais à faire rouler ton crâne à tes pieds, vivrais-tu encore ? »

Elle le menaça alors d’une boule lumineuse et Lucifel se tourna vers elle, écartant les bras et bombant le torse, vociférant à son tour de sa voix puissante.

« Vas y ! Frappe ! Tue moi ! Prouve moi combien j’ai raison ! »

Mais alors que l’attaque allait l’atteindre, Luinwe s’en mêla et finalement la salle fut plongée dans le noir… Et Lucifel vivait encore… Soupirant profondément, il baissa les bras le long de son corps et retira le haut de son kimono, se retrouvant torse nu, l’habit étant maintenu par sa ceinture.

Avec une lenteur théâtrale il ferma les yeux et ses quatre ailes noires surgirent de son dos. Il rouvrit doucement les yeux et regarda les deux Séraphins qui était maintenant assez loin de lui…Ils ne faisaient décidément que le décevoir…

« Je savais bien que cela serait ainsi… La tyrannie et le pouvoir ne s’abandonnent pas si aisément… Préférer admirer la dégénérescence du monde… Cela nous ramène bien des millénaires en arrière…Et pourtant vous n’avez pas changé… Egoïstes et dégénérés… »

Lucifel porta une main à son visage, se frottant les yeux… C’était si pathétique… Autant d’attachement aux choses matérielles… Et dire que c’est eux les Dieux… Ils ne méritaient même pas un dixième de ce qu’ils avaient…Seule la disparition les attendait… Puis viendrait celle de ce monde corrompu… Et enfin… La Renaissance, le Changement.

Lucifel fit glisser sa main le long de son visage et posa un regard effroyablement vide sur les Séraphins, surtout Eloha.

« Ta faiblesse est écoeurante… »

Sa main gauche vint se poser sur le fourreau de son sabre… Si la Lucioles voulait se battre, il lui montrerait la maîtrise qui l’avait rendu légendaire… Il lui rappellerait qui avait défait l’armée divine et tenu tête aux Séraphins… Il lui montrerait à quel point le Chao et le Changement surpasse toute les règles…L’Ordre sombrerait…

Mais évidemment, il pouvait aussi y avoir la possibilité que Luinwe continu de gifler Eloha…Auquel cas, Lucifel ne ferait qu’un simple demi-tour, laissant derrière trois cadavres et quatre poignards finement ciselés. Il n’avait pas que ça à faire… Le Changement était quelque chose d’immuable mais qu’il fallait préparer avec soin…

Eloha fut sureprise de l'action de Luinwe. Elle était pérturbée qu'il l'ai contredit, qu'il ne lui a pas laisser le temps de tuer ce batard de démon. Quand elle récu la giffle, la Seraphine le regarda avec un regard étrangement noir. Sa lumière avait disparue, seule l'obscuritée reignait, à present. Eloha decrocha le couteau qui la retenait, et s'avanca vers Luinwe. Arrivée près de lui, et lui décocha un fameux coup de poing qui arriva juste sur la joue droite. Elle avait beau être petite et en apparence fragile, elle avait de la force. Un mince filet de sang sortit de la bouche du Seraphin. D'une voix dure et cassante, elle dit :

Ne te mele pas de ca, veux-tu ? Tu n'es même pas capable d'être là quand il le faudrai. Tu vis ta vie, alors fiche moi la paix ?

Puis elle vit que Lucifel se perparait a se battre avec elle. Il se debarassa du haut de son kimono, laissant persevoire son torse, son dos et tout le reste. Un rircanement vint aux lèvres d'Eloha. Elle devenait folle de rage. Son comportement etait anormale, elle qui d'habitude est si gentille et tendre. Elle regarda sa robe, rouge de sang et déchirée de tout côtés, puis elle en coupa la moitiée, jusqu'a ses genoux, et arracha ses manches. Elle dit, d'une voix étrangement sombre :

Je me suis déjà battue avec toi, et je t'ai vaincue, pourquoi t'entête tu comme ca ? C'est du scuiside...

Elle tendit sa main droite sur le côté, et fit apparaitre une épée de lumières, celle qui avait déjà fait tombé Lucifel. Et non, il ne fera pas rouler son crane jusqu'a lui, car il faudrai dejà qu'il arrive a la touchée.

La dégénérescence du monde. C'était quelque chose qu'il fallait voir, assez semblable au chaos que les séraphins essayaient d'empêcher. Oui Egoïste, mais peut être pas dégénérés. Egoïste parce qu'on ne voulait pas changer nos mœurs, nos habitude, préférant changer avec le monde, et le laisser vivre que provoquer des guerres qui le réduirait à feu et à sang, des guerres comme il y a si longtemps déjà. Il parlait de tyrannie de leur part, mais le changement que Lucifel voulait faire, ça ne deviendrait donc pas sa tyrannie à lui ? A moins de ne laisser le monde dans le chaos le plus total, il serait bien obligé de prendre les commandes, donc ça ne changerait rien. Une guerre pour rien. Voila ce qui les attendait.

Le coup de poing de la jeune fille le ramena à la réalité. Machinalement il porta la main à sa joue, avant de gouter le sang qui coulait de sa bouche. Exquis. Le sang des séraphins s'était une honte de le faire couler. Mais ce qui était encore plus honteux était de s'interférer dans le combat de l'un d'eux, ce que venait de faire Luinwe. Et les reprochent vinrent comme il s'y attendait. Non il n'était pas là quand il le fallait, mais devait-il rappeler à cette femme qu'il était là pour les aider quand ils étaient en danger ? Le reste n'en valait pas la peine. C'est peut être pour cela que les paroles d'Eloha ne lui fit rien, à par sourire. Lentement il enleva les ténèbres de la pièce, et bientôt la Lune éclaira de nouveau l'endroit. Soupirant, il plaça ses mains dans ses poches avant d'aller s'asseoir sur le rebord de la fenêtre les observant tous les deux. Qu'ils se battent, tant pis. Qu'ils se battent s’ils le veulent, ça ne le regardait plus. Après tout qu'ils vivent leur vie.

- Ecœurant hein ... murmura-t-il avant qu'ils ne se décident à s'entre-tuer. Vous, vous êtes pathétique. Un ange déchu à moitié fou, une catin qui doit la séraphine de lumière mais qui n'est rien qu'une fille qui agis par sentiment franchement, est-ce que vous croyez quand vous battant là ça changera quelque chose ? Enfin bon allez-y, j'ai du temps à perdre pour vous regarder.

Un sourire mutin apparu alors sur le visage du jeune homme tandis que sa queue de chat battait l'air d'un battement régulier. Que préparez donc Luinwe à ne pas agir alors qu'il était souvent le premier à chercher querelle ? Pourquoi ce décidait-il à simplement regarder sans agir ? Etait-ce une vengeance contre Eloha, ou alors est-ce qu'il préparait quelque chose ?

- J'ai toujours aimé les combats semés par la discorde. murmura-t-il alors jouant avec le couteau qu'il avait récupéré une fois qu'Eloha l'est enlevé. Machinalement il s'entailla au niveau du poignet pour en lécher le sang. Un drôle de spectacle. Deux qui allaient se battre, le dernier qui le regardait avec un regard un peu trop avide ... Délicieux.

Lucifel aurait put éclater de rire devant le ridicule de la situation… Bientôt il n’aurait même plus besoin de répandre les graines du Changement, les Séraphins le feraient à sa place et s’entretueraient pour lui. Mais pour l’heure, l’Ange Déchu les admira se répandre en ineptie.

Eloha était certainement la plus décevante des deux… Lucifel avait gardé d’elle un vague souvenir de pureté… Mais le voile était tombé depuis longtemps et elle ne pouvait plus cacher sa véritable nature à l’homme au kimono blanc… Une nature geignarde, répugnante et puérile…. Une enfant à qui on avait confié de trop grands pouvoirs… Lucifel allait Changer cela… Détruire les Séraphins, détruire le monde qu’ils on gouverné… Puis remodelé un Eden éternel… Puis… La suite était bien floue… Peut être poserait-il les armes définitivement… Peut être même qu’il sera mort dans la création de l’Eden…Ou peut être devrait-il encore se battre contre ceux qui regretteront les Séraphins… Mais qui pourrait les regretter à part eux même ?

Perdu dans toute ses pensées, il n’écouta qu’a moitié les dires des deux Séraphins et ce n’est que la lumière de l’épée de Lumière qui lui fit tourner les yeux vers Eloha, sa tête à nouveau penchée légèrement sur le côté.

« Tu ne m’as pas vaincu… J’ai moi-même décidé de mettre fin à ce combat… Et tu à eu besoin de l’aide de tous les autres pour me déchoir…Tu n’est qu’un simple rouage d’une machination qui te dépasse visiblement… »

Il ne venait que dire des vérités… Jamais Eloha ne l’avait vaincu au combat, ni même aucun autre Séraphin... Ils ne s’étaient même pas présentés sur le champ de batailles, trop couard… Ils ne montrèrent leur face qu’une fois la bataille finie et que Lucifel, lassé par cette effusion de sang, ne décide de jeter son arme… Et même là, désarmé et seul, il avait fait flanché l’armée divine entière… Preuve en est, il vivait encore…Certes il avait était déchu, certes le fait de devenir le premier Ange Déchu l’avait affublé d’une croix inversée sur le cœur… Mais tout cela faisait partie d’un projet immense… Déchu, la liberté d’action de Lucifel était passée du Néant à l’Infini… Premier Déchu, il avait ouvert la voie à des adorateurs chaque jours plus nombreux…

Douce pensée…D’un coup de pouce, Lucifel mit au clair un centimètre de sa lame…Un style qui lui était propre, souvent copié, jamais égalé… Le Lai… Une façon de manier le katana qui permettait de terrasser un ennemi en un coup… Tout était dans la vitesse et la précision… Dégainer la lame à l’instant clé, celui qui fera que la courbure décrit par le sabre lors de sa mise au clair ira directement trancher un point vital de l’adversaire… Lucifel avait poussé cet art à son paroxysme, la transcendance du maniement du sabre…Le garde aux tripes répandue en était un des tristes témoins.

L’ange n’avait pas vraiment envie de tuer qui que ce soit… Mais c’était un mal nécessaire.

« Eloha… Tu n’es pas une guerrière… Ce n’est pas une question d’épée qui brille ou du nombre de paires d’ailes…Laisse Luinwe à sa place de spectateur… Laisse les sentiments inutiles qui t’animent envers moi de côté… Il n’y plus d’anges…Juste des lames… »

Lucifel restait égal à lui-même… Il ne supportait pas de voir des combats déformés par des sentiments stupides… Simplement parce qu’ils rendaient les combats bien trop simple… Massacrer quelqu’un animé par une haine aveugle était aussi enfantin que d’arracher la vie à une fourmi… Eloha, bien qu’elle soit méprisable en tout point, tout comme Luinwe, ne méritait pas de se voir tuer dans un combat inégal… Un sens de l’honneur particulier pour un homme qui massacrait sans vergogne ceux qui lui barrait la route.

Bon, Eloha en avait plus que marre des injures et des humiliations, tant par Lucifel que par Luinwe. Elle les regarda tout les deux. Puis elle prononca un mot en ténébran et l'épée s'effaca, peu à peu de sa main. Elle tremblait de rege, mais faisait tout pour ce calmer. Elle se regarda, et fut troublée. Comme si elle venait de sortir d'un rêve, ou plutot d'un cauchemard. Ses habits étaient déchiquetés, a moitée nue, ses cheveux et sa peauw tachée de sang. Mais quel carnage... Elle se dirigea doucement vers la porte, menant vers d'autres salles du palais, et entre autre, sa chambre. Elle fit demi-tour, malgré tout, et regarda Lucifel, droit dans les yeux :

Je te promet malgré tout, que si tu fais du mal aux miens, ou a mon monde, je te tuerai de mes propres mains...

Puis elle partit, laissant lUcifel et Luinwe ensemble... Elle s'assis le long du couloir, le couloir menant aux escaliers princepale, pas si loin de la porte du grand Salon, et se laissa allez et pleura.

Pathétique, lâche. Ridicule, amusant, il ne savait plus comment décrire la situation. Il s'attendait à les voir se battre, à les voir s'entretuer mais rien, non rien ne c'était passé juste des mots, juste des paroles ramenant toujours aussi loin dans le passé. Le champ de bataille absent, la motivation des troupes. Illusoire, inutile. Une guerre qui n'a servi à rien à par créer les déchu, à par créer un engrenage. Finalement c'était juste pour préparer. Car Lucifel n'aurait pas pu prétendre pouvoir tuer les Séraphins ce jour là. Inutile. Comme cette scène, mais c'était tellement beau à voir, cette corruption, la perte de la lumière. C'était d'une beauté irréelle que les autres ne pouvaient comprendre.

Le bruit de la lame qui tournoie dans les airs, celui de l'autre plus discrète sortant à peine de son fourreur, et des paroles de Lucifer si vrai. Mais le combat n'aura pas lieu. Pas de massacre, ce n'est qu'une mascarade, une douce mascarade qui viens d'avoir lieu. Le spectateur aurait pu crier rembourser, mais Luinwe resta de marbre observant sa scène, se léchant avec délectation son poignet en sang pour ne pas en perdre une goutte. Le départ d'Eloha après sa prise conscience ne le fit pas bouger non plus. La voir partir, la voir s'en aller le ramena peut être à la raison. Il n'y aurait donc pas de combat semé par la discorde. Triste.

- Que vas-tu faire monsieur le diable ? murmura alors Luinwe sans bouger de sa fenêtre. Il attendait une réaction de Lucifel, pour savoir ce que lui ferait. Peut être devrait-il rejoindre Eloha, peut être pas. Tout restait à voir.

La lame de lumière disparut… Lucifel s’en doutait… Malgré tout ce que pouvait dire les Séraphins, ils n’avaient qu’une immortalité factice… Leur corps était immortel… Leur raison ne l’était pas… Lucifel l’avait comprit depuis longtemps…

Eloha le menaça et Lucifel ne fit que pencher la tête… Son monde… Quel magnifique égoïsme, quelle prétention… Ce monde ne lui appartenait que par procuration… Elle n’avait fait que le coloniser… Mais sa bêtise à elle et aux autres avait conduit cet écosystème droit vers la corruption la plus totale… Lucifel ne ferait que changer certaines données…

« Va…Je ne te haït point… »

Il avait répondu ça machinalement… Une phrase qu’il répété souvent… Le silence se fit dans la salle et Lucifel rengaina correctement son arme qui émit un petit cliquetis. Poussant un soupir fatigué, l’Ange Déchu regarda le félin séraphique… Sa question était presque troublante dans son intérêt…

« Simplement ce que je fait depuis des millénaires… Entretenir le Chao pour accélérer le Changement… »

Fixant le poignet de Luinwe, Lucifel continua.

« Ma demande tient toujours… »

L’homme au kimono fit volte-face et commença à partir.

« Peut être nous reverrons nous dans d’autre vie plus clémentes dans un monde changé… »

S’engouffrant dans le couloir où il avait massacré deux hommes, Lucifel marcha jusqu’au balcon…La fraîcheur de la nuit caressa sa peau nue alors que ses ailes se déployaient et qu’il disparaissait dans la nuit, semblable à un fantôme aux ailes noires.

Eloha était toujours là, dans le couloir, a pleurer toutes les larmes de son corps meurtirit par ses blessures d'âme. Elle n'ésperait plus rien de Luinwe, maintenant, elle ésperait tant de la part des autres Seraphins... Elle était toujours presque nue, sous sa robe rouge de sang, a moité déchirée. Ses long cheveux blong ne reluidait plus sous la lumière. D'ailleur, existait-elle toujours, cette lumière ? Elle n'en était plus vraiment sure. Ses yeux étaient brillants de larmes, et leur splandeure naturelle s'était effacée. Elle se demandait si elle ne devenait pas folle, ou si elle ne se laissait pas engloutir par sa peur de perdre son monde... Et son monde n'est pas simplement une planète avec l'eau et la terre, son monde, c'était se qu'elle avait mit en place depuis des millions d'années, c'était les personnes et ses convictions... Mais enfin, elle ne devait pas se laisser abattre... Si seulement Luinwe était plus compréhensif. Ils n'étaient pas fait pour s'entendre, Lumière et Ténèbres se haissait, mais se completaient tellement...

La réponse de Lucifer ne le surpris pas, mais Luinwe avait parlé de l'instant présent. Le futur il le connaissait d'avance, surtout de la part de cet ange déchu. Un soupir aux lèvres, il ne bougea pas le regardant s'éloigner. Sa proposition tenait toujours. C'est vrai que ça serait jouissif de voir son sang couler jusqu'à ce que la mort s'en suive mais pas aujourd'hui. De plus ce n'était pas comme ça qu'il mettrait fin à ses jours et il ferait tout pour que sa mort embête le monde.

Quand à le revoir dans un autre monde, ça restait à voir. Tandis que Lucifel s'en allait, de son côté Luinwe bougea enfin de sa fenêtre non pas pour retourner dormir sur le toit, mais pour aller chercher Eloha. Elle ne pouvait rester comme ça, et surtout il ne pouvait pas la laisser comme ça. Se guidant par son aura qui semblait si faible, il la retrouva dans le couloir qui menait au grand escalier.

Un soupir aux lèvres, il enleva sa cape, avant de la poser sur les épaules de la jeune fille et de s'accroupir en face d'elle, les bras croisés sur ses genoux, sa tête posé dessus. Il hésita un instant avant de parler doucement. Chose assez étrange chez lui, surtout qu'il n'avait plus son air arrogant.

- Eloha ... Si la lumière s'éteint, les ténèbres n'existeront plus. Je n'aurais pas dû interférer mais je ne voulais pas te voir te battre contre lui. On aurait dû ne pas changer rester comme avant, distant de ce monde, mais on appris à aimer Ténébreuse, et hélas ... marquant une pause il se passa la main dans les cheveux avant de soupirer à nouveau. Enfin laisse tomber, ça sert à rien.

Elle le regarda droit dans les yeux, un peu surprise qu'il la "console". Mais bon, après tout, la plus part des Seraphins ont besoin de leur complements pour survivrent. Enfin, en ce qui concerne La lumière et les ténèbres, et la vie et la mort. Les autre, n'on pas vraiment d'oposer. Ils se complètent, mutuellement. Mais qu'est-ce que le monde ferait sans lumière ? Probablement que Lucifel gagnerait... Rien que d'y pensée, un frisson la parcoura toute entière.

Je sais, mais... Je suis si triste que la guerre redémarre a nouveau... Je n'y peux rien...

Elle était triste que la guerre recommence ? Mais qui ne le serait pas ? N'importe qui vivant sur ce monde et l'aimant ne voulait revoir la guerre, encore moins les séraphins. Même pas Luinwe, peut être que lui il voulait la voir moins que tout le monde. Bon avouons-le, d'un côté Luinwe avait toujours cette passion pour les combats, la discorde, et tout ce qui va avec, mais pas au point de vouloir voir son monde, son monde qu'il parcourait en long en large et en travers depuis si longtemps, il n'avait pas envie de le voir saigné, de le voir brûlé et de le voir disparaître, ça non.

Se laissant tomber assise devant elle, ses genoux contre sa poitrine, il eut un sourire. Il ressemblait vraiment à un gamin quand on y repensait, aussi bien au niveau de ses paroles que de ses actes, immature, insolent, tout les défauts des enfants il semblait les avoir, même la gourmandise si ce n'est pas peut dire. Observant alors Eloha, il osa approcher sa main pour la poser sur sa joue. La joue de la séraphine était aussi froide que sa main à lui. Etait-ce à cause de la nuit ? Il en doutait fortement, non c'était à cause de ce qu'ils venaient de subire.

- Tu sais princesse ... Tu te souviens de ce que j'ai dit à la rivière ? murmura-t-il alors, s'apprêtant à faire une lourde révelation. Je ne peux pas revenir pour deux raisons, mes deux crimes à moi ... Mais tu sais qu'au fond, tu pourras toujours m'appeler en cas de besoin, je viendrais. Car notre lien, et plus fort que celui avec n'importe quel autre séraphin ...

Eloha fut reconfortée, et encore surprise. Il l'avait appellé princesse ? Et il l'avait touché... Descidemment... Mais c'est vrai, qu'il etaient plus proche l'un de l'autre que les autres Seraphins. Sauf peut-etre Eva. Mais bon, elle savait qu'elle pouvait compté sur lui, surtout en se moment. Mais sa lumière, son aura était toujours aussi faible. Elle fut pourtant perturbée de ses "crimes". C'est quoi, ses crimes à lui ? Elle voulait le savoir, mais peut-etre etait-ce le mauvais moment de poser la question. Elle fut prise d'une violente envie de le serrer dans ses bras freles. Et elle le fit. Elle pleura alors de nouveau, blottie dans les bras reconfortant de Luinwe.

Eloha se jeta dans ses bras, et Luinwe eut un regard surpris. Il n'était pas habitué à ce genre de manifestation de sentiment envers lui, surtout de la part d'Eloha. Entre eux il n'y avait toujours eu que cordialité, et quelques gestes de gentilesse mais rien de plus. Après son instant de surprise il consentit tout de même à la prendre dans ses bras, la berçant doucement. Ca ne pardonnerait pas ses erreurs, mais au moin ça lui permettait de montrer à Eloha, qu'il n'haïssait pas tous les séraphins.

Puis doucement il arrêta le mouvement de va et viens, avant de la décaler avec douceur de ses bras, l'observant dans les yeux. Il eut alors un sourire enfantin pour elle, mais le sourire ne dura pas. Car il connaissait d'avance la suite, il repartirait, il la laisserait seule, et elle ne lui pardonnerait pas. Elle ne pouvait pas tout pardonner, elle ne pourrait jamais. Les yeux de Luinwe brillaient étrangement, entre la solitude, et la tristesse, mais également cette envie d'aventure et de jeu qui ne s'éteindrait jamais.

- Tu es une fille empathique n'est-ce pas ... Alors il faut que tu comprennes mes sentiments, et l'ampleur de mes crimes.

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